Claire Launay
2008/2009
Ma passion pour le Japon remonte au collège, ou je m’étais plongée dans les manga et les anime japonais. Comme l’édition française n’en publiait pas assez à mon goût, je m’étais mis en tête d’apprendre le japonais, pour pouvoir en lire plus ! J’ai donc commencé par moi même, puis j’ai pris des cours, et me suis trouvée confrontée a une langue subtile, pleine de nuances et décidement bien difficile à apprendre… Au Japon il existe plusieurs sortes d’université : les universités nationales telles Tokyo University, Osaka University ou Kyoto University, les universités privées telles Keio University ou encore Waseda University. Quelques unes des universités privées sont les plus prestigieuses, mais il en existe de tous les niveaux et de toutes les specialités possibles. La troisième catégorie regroupe les universites publiques telles Tokyo Metropolitan University ou encore celle ou j’ai eu la chance d’aller, Osaka Prefecture University composée de 7 départements regroupant près de 8000 étudiants incluant 200 étrangers. Le campus de Fudai (le nom que les étudiants donnent à leur université) s’organise comme un campus a l’américaine. Chaque spécialite possède son bâtiment, composé de salles de classes, des bureaux des professeurs, des laboratoires pour les sections scientifiques. Le tout d’un environnement privilegié où entouré d’arbres, on peut déjeuner sur les nombreux bancs dispersés sur le campus. Les cours se passent comme en France, et que ce soit un TD ou un cours magistral, il dure une heure et demi, avec 10 min de pause entre les cours et 45 min le midi. Contrairement aux universités françaises, l’emploi du temps est fixe. C’est à dire qu’il est découpé en tranches horaires et le nombre de cours ne peut dépasser 5 par jour. Dans les facs japonaises, il existe un service dont les universités françaises gagneraient à s’inspirer : les coopératives d’universités. Ces seikyou, le mot japonais pour coopérative, sont actives à plusieurs niveaux sur les campus. A Fudai, nous bénéficions par exemple d’une épicerie au sein même de la fac, avec également une librairie regroupant tous les manuels scolaires que les profs nous demandaient d’acheter, ou encore toute la papeterie nécessaire pour suivre les cours. Bien qu’ayant étudié le Japonais pendant plusieurs années, les deux premières semaines ont été assez rudes. Une nouvelle organisation, peu de contacts, et la vitesse de parole des professseurs ont été quelque peut difficiles à appréhender, d’autant plus que 90% de mes cours étaient en japonais. Au fur et à mesure que je commençais a suivre les cours, mon niveau de langue s’est amélioré, et je me suis habituée aux professeurs. L’expérience a été formidablement enrichissante sur de nombreux points. Tout d’abord mon niveau en langue japonaise a considérablement augmenté, du fait de son utilisation quotidienne, et cela particulièrement au niveau conversationnel et rédactionnel. La conversation devenant plus aisée, j’ai pu me lier d’amitié avec de nombreux étudiants japonais. Ensuite j’ai vraiment l’impression d’avoir découvert de nouvelles choses et de nouvelles cultures. Non seulement j’ai approfondi ma connaissance de la culture japonaise, mais en rencontrant des étudiants de Chine, de Corée, d’Iran, du Bangladesh ou encore d’Australie, j’ai le sentiment d’avoir élargi ma vision du monde. J’ai également pu visiter la région autour d’Osaka, le Kansai, qui regroupe parmi les plus intéressantes destinations touristiques du Japon. Ce fut donc une année fantastique qui sans aucun doute me marquera tout au long de ma vie.